dimanche 3 novembre 2013

"J'accuse... !"

   


 Comment a-t-on pu espérer qu'un conseil de guerre défierait ce qu'un conseil de guerre avait fait?
     Je ne parles même pas du choix toujours possible des juges. L'idée supérieure de discipline dit obéissance. Lorsque le ministre de la Guerre, le grand chef, a établi publiquement, aux acclamations de la représentation nationale, l'autorité de la chose jugée, vous voulez qu'un conseil de guerre lui donne un formel démenti? 
Hiérarchiquement, cela est impossible.
Le général Billot a suggestionné les juges par sa déclaration, et ils ont jugé comme ils doivent aller au feu, sans raisonner.
L'opinion préconçue qu'ils ont apporté sur leur siège, est évidemment celle-à : 
                 " Dreyfus a été condamné pour un crime de trahison par un conseil de guerre, il est donc coupable ; et nous, conseil de guerre, nous ne pouvons le déclarer innocent ; or nous avons que reconnaître la culpabilité d'Esterhazy, ce serait proclamer l'innocence de Dreyfus". 

Rien ne pouvait les faire sortir de là.

Ils ont rendu une sentence inique qui à jamais pèsera sur nos conseils de guerre qui désormais du suspicion tous leurs arrêts.*****
Lettre à Monsieur Félix Faure, Président de la République, 
13 Janvier 1898,
Emile Zola    

Incident d'audience de Henry Picquart


                             Marie Charles Ferdinand Walsin Esterházy, né le 16 décembre 1847 à Pariset mort le 21 mai 1923 à Harpenden en Angleterre, est un officier français,commandant au 74e régiment d'infanterie de ligne, dont la trahison a été à l'origine de l'affaire Dreyfus.






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